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pianta di peperoncinoQu’est-ce que le tabac a en commun avec le piment ? Tous les deux appartiennent à la famille des Solanacées, qui rassemble d’autres plantes très bien connus et appréciées que ce soit pour un usage alimentaire, comme les tomates, aubergines, pommes de terre, poivrons, paprika, physalis, ou à des fins ornementales comme les pétunia et le datura (le tabac est également une plante ornementale intéressante ), ou à des fins pharmaceutiques, comme la belladone pour l’atropine et la scopolamine.

Même si le tabac est utile à d’autres fins (voir «Autres utilisations du tabac » ) domaine dans lequel  les chercheurs sont très actifs, le tabac se distingue par l’émotion suscitée par la lutte antitabac menée par des organisations qui attaquent non seulement les produits du tabac, mais aussi la culture elle-même. Ces attaques, souvent émotionnelles, manipulent la réalité agricole en fournissant des informations inexactes et des données erronées sans fournir aucune référence précise.

 

Pour une meilleure compréhension scientifique et approfondie du tabac et de son impact sur l’environnement, l’effet de cette culture sur l’environnement suite à l’utilisation d’engrais, de produits phytosanitaires et l’utilisation du bois pour le séchage, est abordé dans cette section.

Produits pour la protection des cultures (appelés aussi pesticides)

On dit souvent que le tabac est nocif pour l’environnement parce qu’il nécessite une plus grande utilisation de produits phytosanitaires que les autres cultures. Ce n’est pas exact. Même s’il n’y a pas d’études comparatives sur les diverses cultures, il existe en effet plusieurs bases de données, parmi lesquelles celle du Département Américain de l’Agriculture (USDA). A partir de ces bases de données, il est clair que l’utilisation totale de produits phytosanitaires par hectare sur le tabac est beaucoup plus faible que sur les autres grandes cultures comme les fraises, les agrumes, les pommes, les pommes de terre et les carottes, pour n’en nommer que quelques-unes.

 

Les étiquettes des produits phytosanitaires constituent une autre source d’information. Étant donné que ces produits sont généralement des produits dangereux, ils sont soumis à un ensemble de règles parmi les plus strictes au monde. Tant la substance active que le produit formulé doivent être enregistrés par les autorités compétentes avant de pouvoir être fabriqués, vendus et utilisés dans un pays donné. L’homologation des pesticides est le processus par lequel les autorités compétentes (normalement le Ministère de la Santé ou le Ministère de l’Agriculture, ou d’une agence spécialisée des pesticides) examinent la substance active et le produit formulé, la culture et les taux d’utilisation proposées, la fréquence et le calendrier des applications, le mode de stockage et d’élimination. Avec cette évaluation, les autorités doivent garantir que le produit n’a pas un impact négatif sur l’homme et l’environnement. Les décisions des autorités nationales sont fondées sur l’examen approfondi d’une très longue liste d’études qui sont requises par la loi et élaborées au niveau international. Les producteurs de produits phytosanitaires ne peuvent pas obtenir le permis de produire, de vendre et de recommander leurs produits si elles n’ont pas soumis toutes les études demandées aux autorités nationales. L’achèvement des études dure au moins cinq ans et le processus d’enregistrement normalement deux ans.

 

Lorsque les autorités accordent la licence d’utilisation d’un produit sous la forme d’un arrêté d’inscription, le gouvernement publie normalement dans le Journal Officiel l’étiquette du produit autorisé ou, au moins, toutes les informations relatives à son utilisation sur toutes les cultures. Il est donc très facile de comparer toutes les cultures homologuées, leur taux d’utilisation. L’analyse des étiquettes de nombreux pays importants a montré que la quantité de produits phytosanitaires utilisés sur le tabac est du même niveau, sinon plus bas, que les taux utilisés sur de nombreuses autres cultures.

 

The use of pesticides in tobacco growing

 

Fertilisants

On dit souvent que le tabac épuise le sol car il consomme les nutriments du sol beaucoup plus rapidement que les autres cultures. Il est difficile de faire une telle déclaration, car il n’existe pas d’études comparatives sur les besoins en engrais des cultures différentes, car celles-ci changent considérablement en fonction d’un large éventail de paramètres, y compris le sol lui-même, la rotation des cultures, climats, etc. Les principaux éléments nutritifs des plantes sont l’azote, le phosphore et le potassium: les différentes cultures en ont besoin dans des proportions différentes et il est difficile de dire qu’une culture qui a besoin de plus d’azote que de phosphore ou de potassium est plus dommageable pour l’environnement que celle qui a besoin de plus de potassium que d’azote ou de phosphore.

La FAO (Agence des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) a une base de données sur les engrais qui contient les statistiques fournies par différents pays sur l’utilisation des engrais sur les principales cultures. Seuls 40 pays mentionnent  le tabac dans leurs cultures principales. Les données montrent que le tabac ne demande pas plus d’engrais que de nombreuses autres cultures.

Utilisation du bois pour le séchage

L’une des spécificités du tabac, c’est qu’il doit sécher pour obtenir les caractéristiques organoleptiques qui sont appréciés par les clients. Selon les variétés, le processus de séchage peut avoir lieu sous le soleil, comme en Grèce, Bulgarie, Macédoine et Turquie pour le tabac d’orient. Il peut également s’effectuer par air naturel dans des hangars spéciaux comme dans le cas du tabac Burley. Il peut aussi sécher avec un feu direct comme dans le cas du tabac Kentucky ou dans des fours spécialement équipés qui dans certains pays sont alimentés par le bois.

Les organisations qui visent à limiter ou éliminer totalement le tabac soutiennent que le tabac est l’une des principales sources de la déforestation dans les zones cultivées avec du tabac, ainsi que pour l’utilisation du bois pour le séchage. Ce n’est pas vrai.

Les données de la FAO (Organisation des Nations Unies sur l’Alimentation et l’Agriculture) montrent que le tabac représente moins de 0,1% des terres cultivées au niveau mondial. La surface cultivée avec du tabac à l’échelle mondiale est en baisse, et elle a chuté de 15% au cours des 20 dernières années. Même si, dans un petit groupe de pays producteurs, la surface cultivée en tabac a augmenté, l’augmentation de la surface plantée en tabac a toujours été beaucoup plus faible que l’augmentation d’autres cultures telles que le soja, le maïs, le riz, les légumineuses, pommes de terre, hévéa, palmier à huile.

Lorsque l’utilisation du bois en Europe est concernée pour le Virginie (flue-cured), qui est séché à l’air chaud, repose sur le gaz méthane ou sur la biomasse pour alimenter les fours et des études pour exploiter l’énergie solaire sont également en cours. Les séchoirs burley sont tous construits avec des briques et des chevrons métalliques. En ce qui concerne la production très faible de tabac séché au feu, le bois est normalement fournie par la direction des forêts.

L’inquiétude est grande pour certains pays en voie de développement où le bois est la principale source d’énergie, en l’absence d’électricité ou de carburants de remplacement, et est également l’un des principaux matériaux de construction. L’étude ci-jointe, en se fondant sur des informations provenant de données publiques totalement indépendants des compagnies de tabac, montre que le problème de la déforestation liée à la production de tabac n’existe que dans très peu de pays et que ce sont les compagnies de tabac qui développent des activités visant à minimiser l’impact du séchage à la fois par l’amélioration des installations de séchage et en ayant des projets de reboisement.

The impact of tobacco growing on deforestation



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